Stages d’équitation d’extérieur

Devenez cavalier d’extérieur !

Vous avez déjà une petite ou une grande expérience de l’équitation mais vous avez une petite appréhension en extérieur, parce que vous manquez de pratique.
Votre manège habituel n’organise pas ou peu de promenades, ou votre âge ne vous permettait pas encore d’y prendre part.
Vous avez été déçu, voire dégoûté de la randonnée par des soi-disant professionnels incompétents.
Vous avez eu une expérience malheureuse et vous êtes défranchi.
Ou tout simplement, vous voulez apprendre à mieux contrôler votre monture dans toutes les situations d’extérieur.

Participez à un stage d’équitation d’extérieur !

Exemple du déroulement d’une semaine de stage:

L’arrivée à Quarreux a lieu si possible le soir précédant le stage, ce qui nous permet de discuter avec les nouveaux participants afin de mieux nous rendre compte du niveau équestre, de la personnalité et des aspirations spécifiques des 4 à 8 participants, adolescents et / ou adultes.

Pendant le petit déjeuner pris vers 8h, nous attribuons les chevaux à chaque cavalier selon des critères de taille, de poids, d’expérience, et d’attitude générale. Nous leur donnons un maximum d’informations sur le caractère, la morphologie et la psychologie propre à chaque cheval ainsi que sur ses petites manies et sur sa dernière sortie.

Vers 8h30, munis d’un licol et d’une corde, nous nous dirigeons vers les boxes ou, plus généralement, vers les paddocks. Pour les cavaliers n’ayant pas l’habitude d’aller chercher les chevaux au pré, cela s’avère dés le début une expérience intéressante : comment aborder son cheval, sentir le bon moment pour lui passer le licol, puis le mener au bout de la corde en toute confiance et en sécurité …

Car nos braves amis ne sont pas toujours disposés à se laisser  » capturer » de bonne grâce  pour aller travailler, alors qu’ils sont si bien « en liberté ».

Donc, première leçon : prendre un premier contact positif avec le cheval .

Une fois que tous les chevaux sont correctement attachés dans la cour, il faut les panser, leur curer les pieds, vérifier qu’il n’y a rien d’anormal ( fer qui bouge, début de crevasse ou de gale de boue en hiver, ou autre petite blessure à soigner, par exemple ).

Seller et brider nos amis avec l’équipement spécifique à la randonnée que les stagiaires ne connaissent généralement pas.

La deuxième leçon consiste ainsi à préparer le cheval pour partir en randonnée.

Au départ de la première journée, une bonne habitude à prendre : démarrer la promenade par quelques minutes de marche à pied afin de décontracter et d’échauffer la musculature du cheval, cela permet d’éviter beaucoup de petits problèmes.

Au moment crucial, les apprentis-randonneurs se trouvent face à une exigence inattendue, l’immobilité du cheval au montoir. En effet, nombre de cavaliers ne réalisent pas que, si le cheval bouge pendant qu’ils se mettent en selle, ils risquent de provoquer un accident pour eux ou pour les autres.

Tout le monde étant à cheval, avec les chevaux bien sanglés, ni trop, ni trop peu, les étriers bien réglés, nous rappelons quelques consignes élémentaires de sécurité et nous nous mettons en marche.

Troisième leçon, prendre un bon départ en randonnée.

Vu les explications, essais, erreurs et vérifications ayant trait aux trois leçons de base dont nous venons de parler, le départ en forêt est quelquefois relativement tardif en ce premier matin. La promenade n’est pas très longue, et après une demi-heure d’observation du groupe qui s’extasie tout de suite sur la beauté du paysage, nous entamons les premiers exercices. Ceux-ci paraissent déjà très compliqués pour ces cavaliers à qui, généralement, personne n’a appris à contrôler la vitesse d’un cheval au pas ni à s’arrêter de son propre chef ( c’est à dire autrement que dans le cul du cheval qui le précède ).

Rappelons que tant que cela n’est pas acquis, il est à peu près impossible de passer à autre chose. Tout simplement marcher au pas deux par deux, tout en respectant une distance de sécurité ( un cheval de distance ) par rapport aux chevaux précédents est, pour beaucoup de cavaliers, un exercice difficile. Un cheval mange plutôt que de marcher, un autre marche en zig-zagant d’un côté à l’autre du chemin, un troisième refuse d’avancer ou trottine, et un dernier menace son voisin, qui se précipite …

Quelques conseils et recommandations plus loin, peu de temps après tout va déjà mieux.
Les cavaliers se décontractent, s’affirment un petit peu et, miracle, tout finit par aller bien, au pas deux par deux à un cheval de distance.

Compliquons un peu l’affaire. « Attention ! A trois, on s’arrête ! un, deux, et trois ». Tiens, en voici un qui passe d’un pas décidé, deux autres mangent en continuant à flâner de part et d’autre du chemin, un dominant en profite pour mordre son copain qui s’est arrêté un poil trop tard, etc …

Bref, ce n’est pas encore au point. On redémarre au pas, on reprend les distances et on recommence. Surtout, ne pas stresser, cela finit toujours par s’arranger et alors on peut passer aux exercices suivants, visant toujours à acquérir le contrôle de la vitesse du cheval.

Les deux premiers cavaliers continuent à avancer tandis que le reste du groupe s’arrête ou la file de gauche s’arrête tandis que la file de droite continue au pas, et ainsi de suite. Quand tout se passe bien au pas, on peut essayer le même genre d’exercice au trot puis au galop.

Les exercices individuels sont aussi très importants. Ils permettent aux cavaliers de se rendre compte s’il sont capables de diriger leur monture tout en contrôlant leur allure sans être influencés par le groupe. Nous nous arrêtons par exemple à un carrefour et demandons à chaque cavalier de partir dans une direction différente au pas, en ligne droite sur une centaine de mètres puis de revenir le plus calmement possible, en faisant une serpentine. Au début, les hésitations de l’un, refus d’un autre et autres retours en catastrophe d’un troisième sont nombreux, la plupart des chevaux rechignant en effet à quitter leurs compagnons. Deux chevaux s’énervent en attendant leur tour. Après quelques mises au point, le même exercice sera effectué de mieux en mieux, en revenant au petit trot, puis au petit galop, puis pourra même être compliqué en envoyant un deuxième cavalier au petit galop alors que le premier revient au pas et les faire se croiser …

La première journée de promenade ainsi ponctuée d’exercices est coupée selon la saison d’une ou deux pauses pique-nique et goûter, en pleine nature. C’est le moment de se rappeler comment se faire respecter lorsque l’on est à pied, d’apprendre à attacher son cheval en forêt et de le surveiller du coin de l’œil. « N’essaient-ils pas de se sauver ? « .

Peu de cavaliers sont habitués à des chevaux qui restent calmes une heure en broutant ou en somnolant au bout de leur corde. Au retour à Quarreux, entre 15H30 et 17H30 selon la saison, chaque stagiaire prend à nouveau soin de sa monture et participe aux dernières tâches du soir : lâcher les chevaux au pré, les nourrir et les abreuver, ranger le matériel, etc …

La deuxième journée du stage se déroule sensiblement de la même manière. Nous révisons les leçons de la veille et pendant la promenade les exercices se font plus intensifs. Quelques cavaliers ont déjà changé de cheval. Tous les exercices peuvent bien sûr être compliqués à l’infini, d’abord sur un cheval adapté au niveau du cavalier, puis quand le cavalier y arrive facilement, nous lui confions une monture un cran au-dessus de ses capacités et ainsi de suite durant la semaine jusqu’à ce que le cavalier se retrouve parfois capable de monter un cheval plus chaud ou plus récalcitrant lors des exercices qui, au départ, lui faisait peur. Tous ces exercices se font toujours en pleine nature puisque c’est le but : devenir un cavalier d’extérieur.

Selon la météo, une ou deux demi-journées du stage sont consacrées à l’entretien du matériel et aux petites réparations ainsi qu’au ferrage de certains chevaux. Alors le maréchal ferrant se fait un plaisir de donner des explications et des informations à ceux qui le désirent.

Pour ménager les fesses mal entraînées des stagiaires, nous essayons de monter seulement deux ou trois heures le troisième jour. Il s’agit quelquefois d’une balade plus rapide (comportant des périodes d’allure plus vive ), mais sans exercices, ou d’une promenade qui amène les chevaux d’un pré à un autre.

Le lendemain matin, selon le niveau et la motivation des cavaliers, nous reprenons des exercices plus diversifiés ou ludiques en plus de ceux effectués les jours précédents allant parfois jusqu’à apprendre à mener un cheval de bât en longe, par exemple.

Nous terminerons le stage d’équitation d’extérieur en essayant de rendre à chacun le cheval qu’il a le plus apprécié durant la semaine, pour une plus longue journée de randonnée avec pique-nique, avec éventuellement moins d’exercices.

Durant tout ce stage les cavaliers sont responsabilisés en ce qui concerne les chevaux qu’ils montent et le matériel mis à leur disposition. Cela ne signifie pas qu’ils doivent réparer ou rembourser ce qui casserait mais tout simplement qu’ils doivent être attentifs à certaines petites choses qui, en randonnée, peuvent vite engendrer de gros problèmes.

Par exemple, ils doivent nous informer au moindre doute sur l’état de la ferrure du cheval, sur une blessure ou une sensibilité anormale du cheval, vérifier que leur selle est toujours bien en place après une forte déclivité, surveiller l’état des coutures des cuirs, etc …

A la fin du stage, chaque cavalier est normalement apte à partir pour une vraie randonnée, à condition de monter un cheval qui lui convient et d’être plus ou moins bien encadré